Mon hyperémotivité me pourrit la vie !

À celles et ceux qui sursautent au moindre bruit, qui pleurent facilement sans même parfois savoir pourquoi, qui rient aux éclats et tombent ensuite d'un coup dans le silence, qui s'emportent vite, etc...

Bref,

Vous vivez dans un monde où les émotions ne murmurent pas, elles crient, elles vibrent, elles dansent, elles débordent ! Vous ressentez absolument tout intensément, plus fort, plus vite, plus profondément. Vous n'êtes pas triste mais dévasté, pas joyeux mais carrément euphorique, pas en colère mais orageux, pas apeuré mais agressif voire violent, tétanisé ou sauve qui peut, alors, bienvenue dans l'univers explosif de l'hyperémotivité ! 

 

Mais alors qui est concerné par ce monde qui vacille, vraiment ? Eh bien, bien plus de monde que vous ne le croyez parce que chacun se garde bien de le dire !

-> Depuis votre naissance, vous avez une disposition naturelle émotionnelle plus vive, et vous avez toujours été trop ci, trop ça, trop réactif, trop à fleur de peau, trop dramatique, etc... aux yeux des autres et, bien sûr, vous pensez avoir un gros défaut,

-> Vous êtes haut-potentiel, zèbre, vous analysez en permanence et vos émotions suivent souvent la cadence, vous ressentez absolument tout et tout cela vous est pénible,       

-> Vous êtes blessé par la vie, vous avez vécu un ou des événement(s) marquant(s), choquant(s) comme le viol et/ou l'inceste, l'abandon, le rejet, l'instabilité affective, un manque d'amour, des chocs émotionnels, etc... tant de choses extrêmement violentes qui ont amplifiées votre réactivité émotionnelle parce que votre coeur a appris à réagir avec beaucoup de puissance et quelque fois par un cri et quelquefois en un silence réprimé, possiblement aussi parce que vous n'avez pas été entendu, et vous êtes seul avec vous-mêmes,

-> Vous êtes anxieux, dépressif ou en burn-out, vous êtes saturé, vidé, épuisé et vos émotions débordent et un rien vous fait craquer parce que c'est le trop-plein,

-> Vous traversez, comme tout à chacun, une phase de vie, un moment particulier, une période de changement, un deuil, la grossesse, le post-partum, la périménopause, la ménopause, une reconversion, une transition de vie, l'hypo ou l'hyperthyroïdie et une hyperémotivité temporaire s'est réveillée mais elle persiste, 

-> Vous êtes très connecté à vos émotions parce que vous êtes un artiste, un créatif, un passionné et vous vivez votre vie intérieure intensément, vous êtes connecté à tout ce qui vibre comme une musique ou juste un mot, un regard, un geste, un film, une odeur etc... et ensuite vos émotions foisonnent parce que votre coeur a tout capté avant même que votre cerveau n'ait analysé,

Etc... Etc... Etc...

L'hyperémotivité n'a ni âge, ni genre, ni milieu socio-éducatif et culturel, elle relève simplement de notre, de votre humanité.

Il est fondamental de prendre conscience que ce qui s'aligne pour l'instant à votre hyperémotivité est que vous avez le sentiment d'être dénaturé, altéré, incompris.

Vous savez au plus profond de vous que vous n'êtes pas, ou ne pouvez pas être, vous-même parce que votre hyperémotivité corrompt non seulement votre être entier mais créée également des conflits avec les autres et, bien sûr, votre vie amoureuse, professionnelle, parentale, familiale s'en ressent.                                                  

Et donc, votre hyperémotivité vous pourrit la vie !

Sachant que pourrir c'est (se) gâter et par extension (se) gâcher et il y en a marre, n'est-ce pas ! 

 

Corinne Macone.